Le garçon cacha un chiot dans le hangar pendant la nuit. Le lendemain matin, ses parents n’en crurent pas leurs yeux.

Le garçon cacha un chiot dans le hangar pendant la nuit. Le lendemain matin, ses parents furent stupéfaits.

— Egor, dis-moi tout de suite ce que tu caches là-bas ! — La voix de sa mère était tendue.

— Rien, — répondit Egor en serrant sa veste contre lui, où un léger gémissement se faisait entendre.

— Je t’entends ! Qu’est-ce que c’est ?

Egor mordilla sa lèvre, reculant d’un pas. Ses yeux lui piquaient de larmes naissantes. Comment leur expliquer ? Comment dire à sa mère qu’il n’avait pas eu le cœur de laisser ce pauvre chiot seul dans le froid ?

Tout avait commencé la veille.

Egor rentrait de l’école par son chemin habituel, longeant des garages abandonnés et des bennes à ordures. La soirée d’hiver était déjà tombée, et le crépuscule enveloppait la ville dans une grisaille humide. Les arbres dépouillés se tordaient dans le vent glacial, et une fine neige mouillée tombait en silence.

Alors qu’il pressait le pas, impatient de rentrer à la maison où un repas chaud l’attendait sûrement, un son attira son attention. Un cri faible et plaintif, presque étouffé, comme un appel à l’aide.

Egor s’arrêta et écouta attentivement. Le bruit recommença, plus distinct cette fois. Il venait des poubelles.

Le garçon s’approcha lentement, le cœur battant. Il souleva une boîte en carton posée sur le sol humide et découvrit un petit chiot tremblant. Sa fourrure noire était mouillée, collée en paquets, et une tache blanche ornait sa poitrine, comme une cravate.

— Qu’est-ce que tu fais ici, tout seul ? — murmura Egor en tendant prudemment la main.

Le chiot poussa un gémissement plaintif et toucha sa main du bout du museau. Il était gelé et affamé, et ses petits yeux implorants fixaient Egor.

Le garçon sentit son cœur se serrer. Il ne pouvait pas le laisser là. Mais il savait que ramener un animal chez lui était hors de question. Sa mère avait toujours refusé, arguant qu’ils n’avaient pas assez d’espace ni de temps pour s’occuper d’un chien.

Egor prit une décision impulsive.
— Viens, petit. Je vais m’occuper de toi.

Il ouvrit sa veste, y glissa le chiot, et le serra contre lui pour le réchauffer. Le chiot se pelotonna contre sa poitrine, son petit corps tremblant.

Il fallait trouver un endroit où le cacher pour la nuit. Egor pensa immédiatement à l’ancien hangar derrière leur immeuble. Personne ne l’utilisait plus, et la porte n’était pas verrouillée. Ce serait parfait pour abriter le chiot temporairement.

Le garçon traversa la cour en silence, espérant que personne ne le verrait. Une fois arrivé au hangar, il trouva un vieux fauteuil recouvert d’une bâche poussiéreuse. Il retira la bâche, fit un petit nid, et y installa le chiot.

— Tiens bon, petit. Je vais revenir te voir, promis, — murmura-t-il avant de refermer la porte.

De retour à la maison, Egor fit de son mieux pour cacher son agitation.
— Où étais-tu ? — demanda sa mère, inquiète.

— Avec les copains, — mentit-il. — Puis-je manger vite et faire mes devoirs ?

Il engloutit son repas, puis prit discrètement du pain, des saucisses, et un peu de lait. Sous prétexte de vouloir prendre l’air, il retourna au hangar. Le chiot, qu’il avait décidé d’appeler Smock à cause de sa tache blanche élégante, l’attendait patiemment.

— Tiens, Smock. Mange, mon petit. Tout ira bien, — dit Egor en le regardant dévorer la nourriture avec appétit.

Le lendemain matin, alors qu’Egor s’apprêtait à retourner au hangar pour voir Smock, sa mère le surprit en sortant discrètement avec un bol de nourriture.

— Egor, qu’est-ce que tu caches ? — demanda-t-elle, suspicieuse.

Après un moment d’hésitation, il finit par avouer et emmena ses parents au hangar. Lorsqu’ils virent le chiot, maigre et tremblant, leurs cœurs se radoucirent.

— Tu aurais dû nous en parler, Egor, — dit son père en caressant Smock.

Sa mère, d’abord réticente, finit par céder en voyant l’attachement entre Egor et le chiot.
— D’accord, il peut rester. Mais à une condition : tu t’occuperas de lui, Egor.

Egor, les yeux brillants de joie, promit de s’occuper de Smock avec tout son amour. Ce jour-là, une nouvelle amitié naquit, et Smock trouva enfin un foyer aimant.